Tout un chacun, quel que soit son degré de culture ou d’instruction, commet des fautes d’orthographe.
Encore faut-il qu’il la voie.
Il est bien connu que l’auteur d’un écrit est souvent mauvais correcteur de son propre texte, et qu’un œil neuf est plus aiguisé à la détection des fautes.
De là à reporter cette impression sur la personnalité de l’auteur…
Ne serait-ce donc que par orgueil ou amour-propre, appliquons-nous à satisfaire aux règles de l’orthographe comme nous essayons de respecter les règles de savoir-vivre : par politesse en quelque sorte.
Un manuscrit, amendé et peaufiné, devra donc être lu et relu par plusieurs personnes. Leur rôle sera de le corriger et non pas de le réécrire à leur façon. L’auteur, responsable de ses écrits, doit en rester le seul maître.
Quand viendra le temps de l’édition, une fois le projet bien bouclé, une nouvelle correction sera réalisée avec des outils puissants et efficaces, mais incapables de trancher quand le texte présente une ambiguïté.
Exemple de phrase fautive :
Il l’apprend d’un inconnu et la répand autour de lui. s’il s’agit d’une information, d’une nouvelle !
Il la prend d’un inconnu et la répand autour de lui. s’il s’agit d’une maladie contagieuse !
L’orthographe pouvant varier suivant le sens de la phrase, corollairement le sens de la phrase peut être modifié par l’orthographe. Le contexte est, dans ce cas, indispensable à une correction fondée.
S’ils détectent sans coup férir les mots mal orthographiés, les correcteurs orthographiques ne sont donc pas la panacée et, bien qu’ils soient des outils précieux, ils ne remplacent pas un correcteur humain (très) attentif.
Une étude a montré que les fautes étaient principalement dues à l’inattention ou à des erreurs de frappe : dans 26 % des cas, à une lettre manquante, à une lettre remplacée par une autre (38 %), une lettre superflue (17 %), une interversion de lettres (6 %), à une soudure de mots (5 %). Les 8 % restants ne relèveraient donc que de la seule méconnaissance de l’orthographe.
Attention, nous parlons ici d’orthographe des mots et non de fautes, de conjugaison par exemple, qui, elles, relèvent de la grammaire !